samedi 29 novembre 2008

Pourquoi s'abstenir?

Voici un texte tiré du blog du comité abstentionniste de l'UQAM. Salutations à nos camarades uqamiens.

Pourquoi s'abstenir?

Un rendez-vous raté entre nous et la classe dominante canadienne, voilà ce que furent les élections du 14 octobre dernier. Près de 40% des électeurs et électrices qui ont refusé de participer à cette mascarade. Ce taux d’abstention record ne représente pas une paresse mais un ras-le-bol. Ne pas voter est un acte politique, il est refus de cautionner un ordre des choses qui ne nous plaît pas.

Et voilà qu’une autre campagne électorale a débuté. Le parti libéral désirant une majorité de sièges, nous revoilà en élections. Les promesses pleuvent sur la santé et l’éducation, alors que PQ et PLQ ont, il n’y a pas de cela si longtemps, passé la tronçonneuse dans ces services. La menace adéquiste est loin derrière, la possibilité d’un référendum est écartée et les mêmes vieilles idées sont lancées dans l’espace public avec un enrobage différent. Rien ne mobilise, la participation sera basse et cela nous réjouit. Tout ça, sur fond de crise financière : résultat normal d’un système économique qui se fonde sur l’extorsion du travail de la majorité, sur la spéculation et l’accumulation sans fin de capitaux par une minorité.

Celle-ci qui met en évidence deux réalités. Premièrement, que la société est constituée de classes en lutte. Les travailleurs et travailleuses, les sans-emplois et en face, ce qui constitue la classe dominante : grands propriétaires d’entreprises, spéculateurs, hauts gestionnaires. Une rivalité que vient occulter l’élection d’une part, par des discours sur la grande famille-société et d’autre part, en nous plaçant sur un pied d’égalité le temps du vote. La gauche électoraliste y participe tout autant. Deuxièmement, que les partis politiques ont des liens directs avec l’élite économique et forment donc leurs représentants. Leur réaction face à la crise est sans équivoque : il faut sauver l’économie, nous serrer la ceinture pour renflouer les poches de nos voleurs. On l’a vu aux États-Unis : l’amitié des démocrates et des républicains pour sauver les entreprises, les grandes banques et les grandes corporations. Un plan de 700 milliards ! Ici, au Québec, ce sera moins impressionnant mais tout aussi claire : les partis électoralistes sont les représentants de la classe dominante.

Ce qu’ils désirent, c’est notre appui à leur État. Cette grosse machine de domination d’une classe sur une autre. Dans laquelle se greffent de hauts fonctionnaires, technocrates que nous n’élisons pas et qui pourtant, prennent des décisions cruciales. Un État qui a comme cœur un parlement où siègent des députés auxquels nous offrons notre pouvoir lors du vote. Là réside bien le jeu, leur laisser notre force. Sur un système économique basé sur l’exploitation se superpose un système politique fondé sur l’extorsion de notre pouvoir. Ce pouvoir concentré, l’État le fait intervenir contre nous à toutes les fois que la police brise nos grèves, nos luttes et par la promulgation de lois d’exception (lois anti-terroriste, loi des mesures de guerre) attaquant ces Droits le légitimant.

Les campagnes électorales se vivent donc comme un nuage occultant cette réalité. Elles n’apparaissent que comme spectacle bien orchestré. Avec la participation de firmes de sondages et de marketing, des moyens techniques massifs sont mis en branle pour nous transformer en électeur, spectateur de la joute du pouvoir. Le tout se clôture dans le vote, acte individuel par excellence dans lequel nous pensons pouvoir lâcher notre frustration mais qui n’est, en ce sens, que soupape de la vapeur de la collision sociale. Pensons à ces employés de l’État qui, en 2005, après avoir été lessivé par le gouvernement Charest, ont promis « de se venger dans les urnes ».

À ce mot d’ordre aseptiseur, nous rétorquons que notre pouvoir est dans la lutte révolutionnaire. Lutte qui se joue en dehors de l’État, face à lui, contre la classe dominante. Contre le capitalisme, contre la démocratie des riches, nous voulons la démocratie directe et le plein contrôle sur nos moyens de production. Aucune réforme ne peut y parvenir, seule notre organisation en tant que classe peut le faire. L’abstention est, en ce sens, un premier acte politique vers la pratique révolutionnaire.

jeudi 27 novembre 2008

Une porte-parole de l'UCL au Saguenay en entrevue sur l'abstentionnisme

Une porte-parole du collectif local saguenéen de l'Union communiste libertaire à accordé une entrevue sur l'abstentionnisme sur les ondes de Radio-Canada cet après-midi. L'émission à été diffusé dans le cadre de l'émission "L'heure de pointe", une émission régional diffusée sur la première chaîne. Vous pouvez écouter l'émission ici sous le titre "N'allez pas voter!" dans l'émission du 27 novembre 2008.

mardi 25 novembre 2008

Fondation de l'Union communiste libertaire!

Le CRAC-Saguenay a participé en fin de semaine dernière au Congrès de fondation de l’Union communiste libertaire (UCL). En effet, depuis quelques mois, les membres du collectif avaient entrepris une réflexion collective quant à la possibilité d’adhésion à la nouvelle organisation communiste libertaire qui naîtrait de la refondation des collectifs québécois de la NEFAC. Quelque temps avant la tenue du Congrès, les membres du collectif ont adopté une proposition d’adhésion à la nouvelle organisation. Il s’agit maintenant d’une chose faite. Le CRAC-Saguenay est dorénavant un collectif local de l’UCL. Une refondation officielle du collectif local de l’UCL au Saguenay aura lieu en janvier 2009. Pour toutes questions concernant l’UCL ou l’avenir du CRAC-Saguenay, n’hésitez pas à communiquer avec nous.

 

Ici bas, le communiqué de fondation de l’UCL

 

Montréal, 23 novembre 2008 – Une nouvelle organisation révolutionnaire, l’Union communiste libertaire, a été fondée lors d’un congrès réunissant une cinquantaine de déléguéEs en fin de semaine dans Hochelaga Maisonneuve. La nouvelle organisation prendra la relève de l’Union régionale de la NEFAC au Québec.

 

Refondation

 

Le long processus de refondation de la Fédération des communistes libertaires du Nord-Est (NEFAC) au Québec, qui annonçait la volonté d’étendre l’anarchisme organisé à toutes les régions de la province, a permis de réunir pour la première fois sous la même bannière des libertaires provenant d’une demi-douzaine de villes de la province. Ainsi, la nouvelle organisation comptera des collectifs locaux dans les villes de Montréal, Québec et Sherbrooke mais également à Drummondville, Saint-Jérôme et à Saguenay ainsi que des liaisons dans quelques autres localités comme Trois-Rivières.

 

Les travaux du congrès ont surtout permis d’adopter une toute nouvelle constitution fixant le mode de fonctionnement unitaire de la nouvelle organisation (inspiré des acquis historiques du plateformisme), de faire une révision des buts et principes de la NEFAC en attendant l’adoption d’un manifeste communiste libertaire et de jeter les bases d’un plan d’action incluant une campagne sur la crise économique qui secoue actuellement le capitalisme.

 

Les congressistes ont reçu les salutations révolutionnaires de plusieurs organisations libertaires du monde entier, tels que: Worker’s Solidarity Alliance des Etats-Unis, Red Libertarias de Buenos Aires et la revue chilienne Ombre y Sociedad. L’Internationale des fédérations anarchistes, l’organisation française Alternative libertaire et Common Cause d’Ontario ont même jugé bon de déléguer des observateurs au congrès.

 

L’Union communiste libertaire est une organisation de militantEs provenant de divers mouvements de résistance, qui s'identifient à la tradition communiste dans l'anarchisme et ayant comme objectif commun une rupture révolutionnaire avec l'ordre établi. L'activité de l’UCL est organisée autour du développement théorique, de la diffusion des idées anarchiste et de l'intervention dans les luttes de notre classe, que ce soit de façon autonome ou par le biais d'une implication directe dans les mouvements sociaux.

 

Au plan théorique, L’Union communiste libertaire s'identifie aux principes communistes libertaires et s'appuie sur les bases théoriques de cette tradition particulière. Au plan tactique, L’UCL préconise l’implication dans les luttes sociales dans une perspective de radicalisation des mouvements sociaux et de construction de contre-pouvoir.

jeudi 6 novembre 2008

Textes sur l'abstentionnisme

Nous profitons de la période électorale pour remettre à l'ordre du jour le site internet de la campagne abstentionniste "Nous on vote pas" menés par la NEFAC et le RAME lors des élections provinciales de 2007. Le site contient, entre autre, plusieurs textes concernant l'abstentionnisme, la démocratie bourgeoise, le parlementarisme etc. Nous vous conseillons donc d'aller y jeter un petit coup d'oeil.


P.S Le CRAC publiera bientôt un texte expliquant sa position abstentionniste

lundi 3 novembre 2008

Affiches électorales et anti-guerre

C'est maintenant officielle, le Québec tombe encore en campagne électorale provinciale. Le Premier sinistre Jean Charest a rencontrer le lieutenant-gouverneur ce matin pour lui demander de dissoudre le parlement. Face à la désolation ambiante que provoque ces élections, nous avons décidé d'y mettre notre brin d'humour en préparant une affiche dénonçant la farce électorale. Allez, que le cirque commence!

Le collectif a aussi produit une affiche et des autocollants dénonçant l'occupation canadienne en Afghanistan. L'occupation de l'Afghanistan perdure et un retrait des troupes canadiennes est peu probable sans une mobilisation populaire sur cet enjeu. Devant le silence ambiant, nous avons décidés d'y mettre notre grain de sel.

Des autocollants sont disponibles, vous pouvez vous en procurer en communiquant avec nous: 
cracsaguenay@hotmail.com

Les affiches et autocollants sont disponible ici

mercredi 15 octobre 2008

Les abstentionnistes majoritaires!


tiré du blog La Commune de l'Union locale de Montréal de la NEFAC

«Un résultat prévisible, les conservateurs l'ont emporté, mais sont minoritaires. Par contre, il s'agit de la plus faible participation à des élections fédérales canadiennes, depuis que la Confédération a été créée, il y a 141 ans. C'est à dire le plus fort taux d'abstention jamais obtenu soit 41,7%! 

En regardant de plus près, on peut réaliser que le taux de participation aux élections générales du Canada a décliné ces deux dernières décennies, passant de 75% en 1988 à 61% en 2004, le niveau le plus bas de l'histoire du pays. Il a rebondi la dernière fois en 2006, frôlant les 65% pour finalement redescendre à 58,3% hier.

En faisant un calcul rapide, les Conservateurs ont obtenu 37,69% des voix, sur un taux de participation de 58,3%, ce qui indique qu'ils représentent 21,97% des voix de la population(15,31% pour les libéraux, 10,58% pour le NPD, 5,83% pour le Bloc, 4,22% pour les autres partis et 0,38% pour les indépendants)! En poursuivant cette logique si on additionne le résultat des 3 partis principaux(PLC, NPD et PCC) on arrive à une représentation de 47,86% de la population canadienne. On peut dès lors se demander qui le gouvernement pourra légitiment représenter?Aurions-nous atteint les limites de notre système parlementaire?
Il faut donc continuer la lutte, parce que la seule la lutte rapporte.Les urnes n'y changeront jamais rien!»

samedi 11 octobre 2008

Entrevue sur l'abstentionnisme avec un porte-parole du CRAC

Une entrevue sur la campagne anti-électorale menés conjointement par le CRAC et la NEFAC à été diffusée hier soir sur les ondes de Radio-Canada à l'émission Macadam Tribus. L'entrevue est toutefois de qualité moyenne, disons que les citations sont un peu courtes et ne laissent pas entendre tout l'argumentaire qui soutient notre position, on fait ce qu'on peut avec les médias "mainstream"... 

L'entrevue débute à la 14eme minutes de la deuxième partie de l'émission.

mardi 7 octobre 2008

Des camarades montréalais de la NEFAC en entrevue sur l'absentionnisme

Des camarades de l'Union locale de Montréal de la NEFAC ont fait une entrevue hier sur les ondes de CKUT, la radio universitaire de l'Université Mc Gill. Dans cette entrevue, nos camarades expliquent le point de vue de la Fédération concernant les élections et leur position abstentionniste. Pour écouter l'entrevue (19eme à 29eme minutes).

Le journal Cause Commune est maintenant disponible au Saguenay!

Le numéro 22 de Cause commune, le journal de la NEFAC au Québec, est maintenant disponible sur le web. 4000 exemplaires papier de ce journal sont distribués gratuitement par des militantEs libertaires, membres ou non de l’organisation. Cause commune se veut un tremplin pour les idées anarchistes, en appui aux mouvements de résistance contre les patrons, les proprios et leurs alliés au gouvernement. Le CRAC-Saguenay distribue maintenant le journal francophone de la NEFAC dans la région saguenéenne. N'hésitez pas à nous contactez (cracsaguenay@hotmail.com) pour en avoir une copie ou pour distribuer le journal dans vos réseaux. Vous pouvez aussi téléchargez la version pdf

samedi 4 octobre 2008

Photos de l'action de Solidarité envers Écosociété et l'auteur Alain Deneault.



Le 29 septembre dernier, une action de solidarité envers Écosociété et l'auteur Alain Deneault à eu lieu devant le Salon du livre du Saguenay Lac St-Jean. L'action visait à sensibiliser la population sur l'effet destructeur qu'on les SLAPP sur la liberté d'expression. L'auteur du livre avait tenu une conférence sur la situation la journée d'avant à l'UQAC. Le courage de l'auteur et de la maison d'éditions dans leur combat contre ces multinationales a encouragé quelques militants présents à la conférence d'organiser une action de solidarité. C'est ainsi qu'une procession funèbre symbolique sonnant les dernières heures de la liberté d'expression défila devant les portes du Salon du livre...



Photos de la ligne de piquetage devant le centre de recrutement de l'armée



Voici les photos, un peu en retard, de la ligne de piquetage qui à eu lieu le 18 septembre dernier devant le centre de recrutement de l'armée canadienne à Chicoutimi. L'action réunissant une vingtaine de personnes, malgré le froid glacial, c'est très bien déroulée. Continuons la lutte contre la militarisation de notre société!

dimanche 28 septembre 2008

Agir au lieu d'élire!!!



Le CRAC-Saguenay et la NEFAC  ont produit des affiches absentionnistes pour la campagne électorale fédérale 2008. Nous vous invitons à dénoncer la démocratie bourgeoise en participant à notre campagne d'affichage. Les affiches sont disponible ici:


Des autocollants 5x6" sont aussi disponible. Pour s'en procurer communiquez avec nous.
cracsaguenay@hotmail.com

jeudi 18 septembre 2008

Conférence D'Alain Deneault, auteur du livre Noir Canada Pillage corruption et criminalité en Afrique

Le CRAC-Saguenay vous invite à assister à la conférence d'Alain Deneault- Pillage, corruption et criminalité: Implications canadiennes en Afghanistan-. La conférence, organisé par le CRAC et l'Association des étudiants de sciences politique, se tiendra le jeudi 25 septembre à 11h00 à l'auditorium de l'UQAC(P0-5000). Alain Deneault est l'auteur du livre Noir Canada, Pillage, corruption et criminalité en Afrique. Il est présentement victime d'une poursuite-baillon(SLAPP) pour avoir dénoncer les agissements hautement criticables des sociétés minières et pétrolifères canadiennes en Afrique

Voici une courte explication tirée du site internet Solidarité avec Écosociété

«Les deux multinationales reprochent à l’éditeur et aux auteurs de Noir Canada – Alain Deneault, Delphine Abadie et William Sacher - d’avoir cité et analysé des documents pourtant réputés crédibles et déjà disponibles dans la sphère publique. Ces poursuites-bâillons, ou SLAPP*, sont une lourde menace pour le droit à l’information, pour la liberté d’expression et donc pour la démocratie. Nous refusons de nous faire museler et entendons poursuivre notre travail d’éditeur engagé.L’Afrique s’enlise dans la pauvreté tandis que sociétés minières, pétrolières et autres industries canadiennes s’y enrichissent infiniment. Des documents fouillés provenant de sources d’information internationales fiables et crédibles font état de dévastation environnementale, de pillage systémique, de corruption, de collusion avec des potentats locaux, seigneurs de guerre ou dictateurs…?Noir Canada. Pillage, corruption et criminalité en Afrique est la synthèse et l'analyse de ces travaux. Il porte aussi sur le soutien dont bénéficient parfois ces sociétés de la part du gouvernement canadien. Le débat que ce livre veut rendre public est d'autant plus légitime que les actifs des Canadiens (fonds de retraite, REER, fonds publics) sont souvent indirectement investis dans ces sociétés via la Bourse de Toronto.? En réponse à la publication de Noir Canada, Barrick Gold, plus grosse compagnie aurifère au monde, réclame 5 millions $ pour dommages moraux compensatoires, ainsi qu’un million à titre de dommages punitifs. Cela représente 25 fois le chiffre d’affaires annuel d’Écosociété.Face à la Banro, qui réclame pour sa part 5 millions de $, les auteurs et l’éditeur de Noir Canada devront à présent se défendre devant les tribunaux ontariens, selon les procédures d’un autre code de loi et dans une langue qui n’est pas la leur. Nous considérons que ces poursuites abusives font en sorte d’empêcher le débat public, et qu’elles sont donc une nuisance pour la démocratie.»

lundi 15 septembre 2008

Journée pan-québécoise d'actions contre la propagande de guerre! : Jeudi 18 septembre

Dans le cadre de la journée pan-québécoise d'actions contre la propagande de guerre, le CRAC Saguenay vous invite à participer à une ligne de piquetage qui se tiendra devant le centre de recrutement de l'armée canadienne à Chicoutimi(12:30, 345 rue des Saguenéens, transport disponible à partir de l'UQAC: rendez-vous à 12:15 à la porte est du pavillon principal). 

La journée d'événements marquera le lancement de l'édition 2008-2009 de la campagne Opération Objection. Démontrons aux militaires qu'ils n'ont nullement l'appui de la population et que l’opposition à leurs activités de propagande et de recrutement est très active au Québec.


L'armée canadienne est présentement dans une période d'expansion fulgurante. En dollars ajustés, le budget militaire est à son plus haut niveau depuis la Seconde Guerre mondiale et il continue à s'accroître. Notre société se militarise : les investissements dans le secteur de l'armement et les campagnes de relations publiques et de recrutement se multiplient à un rythme effréné. Mobilisons-nous contre cette militarisation !


Pour informations: cracsaguenay@hotmail.com



jeudi 12 juin 2008

De Québec à Kaboul, pas d'armée dans nos cités!



Se tiendra une manifestation JEUDI LE 3 JUILLET À 10H00 AU PARC DE L'AMÉRIQUE FRANÇAISE qui dénoncera la cérémonie du droit de cité et la parade militaire des forces armées canadiennes.

La cérémonie du droit de cité donne la permission aux militaires du 22ième régiment d'entrer dans l'enceinte de la ville. Cette mascarade vise à mousser la popularité de l'armée au Québec et à faire la promotion de la mission canadienne en Afghanistan, il est de notre devoir d'agir pour rappeler notre opposition à cette guerre ainsi qu'à cette célébration qui donne le droit aux soldats de circuler librement dans la ville.

La guerre livrée en Afghanistan sous le prétexte de l'aide humanitaire n'apporte pas d'amélioration significative à la situation des Afghans et Afghanes. Motivée par des intérêts stratégiques et économiques, elle ne vise qu'à étendre le contrôle des pays occidentaux sur le Moyen-orient.

Nous exigeons le retrait du droit de cité
Nous exigeons le retrait immédiat des troupes canadiennes d'Afghanistan
Nous exigeons la fin du recrutement et de la propagande effectuée par l'armée


TRANSPORT DISPONIBLE À PARTIR DU SAGUENAY

Pour informations: cracsaguenay@hotmail.com   
                          bleutspourlapaix@gmail.com
                 
 

jeudi 10 avril 2008

Le CRAC sera présent au Forum social régional 02

Le collectif de résistance anti-capitaliste sera présent lors du Forum social régional 02 qui se tiendra le 2-3-4 mai prochain au Cégep de Chicoutimi. Le collectif présentera deux ateliers durant la fin de semaine. Nous vous invitons à participer au Forum ainsi qu'aux activités organisées par le CRAC. Les deux ateliers seront une occasion de relancer le collectif après plus d'un an d'inactivité.

Voici donc le descriptif des ateliers animés par le CRAC:

Appel à la résistance! Pourquoi est-il nécéssaire de s'organiser sur des bases anticapitalistes?

Le capitalisme structure notre vie en société selon des principes qui lui sont propres: propriété privée des moyens de production, concurrence impitoyable, accumulation des profits, exploitation de l'humain par l'humain et concentration de la richesse entre les mains d'une minorité d'individus. Les conséquences de ce système économique sautent aux yeux: perte d'emplois, appauvrissement de la population, destruction de la nature, attaques constantes envers les programmes sociaux, privatisation de la santé et de l'éducation, pillage des ressources naturelles et plus encore. Face à de tels constats, s'organiser sur des bases anticapitalistes nous semble plus que nécessaire. Nous vous invitons donc à venir partager votre point de vue sur cette thématique afin d'enrichir les débats et dégager des pistes d'actions communes.

La guerre en Afghanistan: Pourquoi et comment se mobiliser?

Cette conférence est organisée conjointement par le CRAC, les bleuets pour la paix et la coalition Guerre à la guerre.

Les forces armées canadiennes sont entrées en guerre contre l'Afghanistan. Quels sont les véritables intérêts du gouvernement canadien derrière cette invasion? Quant est-il de la campagne de recrutement de l'armée canadienne dans nos écoles et nos communautés? Nous ferons le point sur cette situation et tenterons de déterminer des pistes d'actions possibles afin que cesse cette guerre impérialiste.





vendredi 21 mars 2008

Principes d'unité politique du CRAC Saguenay

-Le CRAC c'est quoi?-

Le CRAC Saguenay (collectif de résistance anticapitaliste au Saguenay) est une organisation non hiérarchique réunissant des individus qui partagent une unité politique face à la nécessité de s’opposer au système économique capitaliste actuel. Nous considérons que l’exploitation de l’humain par l’humain, la destruction de l’environnement et la répression des luttes populaires par l’État font partie des rouages de notre société dominée par une classe bourgeoise nationale et internationale qui n’a de préoccupation qu’en regard des profits qu’elle accumule. De plus, nous jugeons que l’oppression des femmes reproduite à travers le système patriarcal et l’assujettissement des différentes minorités constituent des obstacles à l’émancipation de tous et de toutes. En ce sens, le CRAC est un lieu de synthèse qui vise à porter un regard global sur les combats des travailleurs et travailleuses, chômeurs-euses, assitéEs sociaux, femmes, étudiantEs, précaires et écologistes, afin de dégager des pistes d’actions collectives visant à bâtir une nouvelle société libérée du capitalisme et de toutes les formes de domination.


- Capitalisme -

Nous considérons d’abord le capitalisme en tant que mode de production de la vie matérielle, c’est-à-dire comme un ensemble de rapports sociaux qui déterminent comment, c’est-à-dire dans quelles conditions, les humains produisent et reproduisent ce dont ils ont besoin pour vivre et se reproduire. Le mode de production capitaliste, communément appelé système capitaliste, est caractérisé par des rapports sociaux qui séparent, d’un côté, les propriétaires privés des moyens de production (patrons, groupes d’actionnaires, etc. qui possèdent, par exemple, les usines et la matière qu’on y transforme) et de l’autre, les travailleurs-euses, manuel-les ou intellectuel-les, qui vendent leur force de travail contre un salaire. De cette division, il résulte qu’une minorité de la population décide de ce que la majorité de la population doit produire et dans quelle condition elle le fera. En conséquence, les travailleurs et travailleuses n’ont aucun contrôle, ou très peu, sur la façon dont la production, ainsi que la distribution des richesses sont organisées. C’est ainsi que la production de richesses ne sert, non pas à subvenir aux besoins et désirs de tous de manière égalitaire, mais plutôt à l’accumulation infinie du capital et sa concentration dans de moins en moins de mains. Nous insistons sur la division de la société en classes opposées et la lutte entre celles-ci qu’engendre le mode de production capitaliste.Nous insistons sur la division de la société en classes opposées et la lutte entre celles-ci qu’engendre le mode de production capitaliste. Nous défendons l’idée que, pour s’émanciper, la classe des travailleurs-euses doit mener une lutte visant l’abolition du capitalisme et de la société de classes. Nous sommes d’avis que la lutte contre le capitalisme et les différentes luttes contre toutes formes d’oppression sont interreliés et indissociables et qu’aucune hiérarchie ne doit être établie entre celles-ci.


.- Environnement -

Nous affirmons qu'il est nécessaire d'aller au-delà de l'illusion qu'un capitalisme régulé (alternative énergétique, taxe verte, etc.) pourrait être respectueux de l'environnement et assurer la survie de l'humanité. En regard de notre mode de production actuel, fondé sur la logique productiviste, l'accumulation du profit, la consommation excessive, la compétition entre multinationales, nous appuyons l'analyse selon laquelle nous devons radicalement transformer notre mode de production et de consommation si nous tenons à notre survie. Ce renversement doit déboucher sur une appropriation collective des moyens de production ainsi que sur leur contrôle démocratique afin que la société puisse réfléchir et décider des buts (fondée sur les besoins réels des individus) de la production.



- Féminisme -


Nous considérons que la domination des femmes résulte d'une oppression socialement construite - fondée sur la division des genres - qui traverse toutes les formes de domination ( classes sociales, ethniques, religieuses, etc) et qui est présente dans tous les rapports sociaux (dans les relations de travail, dans les relations personnelles, etc.) et organisations sociales (syndicats, organisations politiques et communautaires, etc.).

Nous croyons que l'oppression des femmes s'exerce au-delà de la sphère publique, à savoir dans la vie quotidienne des individus. Cette oppression se perpétue à travers une représentation idéologique qui naturalise les différences biologiques et psychologiques entre les sexes, et donc, les conditions d'oppression et d'exploitation des femmes.

Nous appuyons l'analyse selon laquelle les rapports d'exploitation et de domination entre les sexes existaient avant le capitalisme, mais qu'historiquement le développement de celui-ci a largement contribué à mettre en place des structures de domination fondées sur une hiérarchisation des genres. En effet, dans les rapports sociaux découlant du mode de production capitaliste, les femmes se retrouvent en situation d'oppression en raison de la division du travail entre les sexes. Les femmes effectuent la majeure partie du travail domestique, et cela gratuitement. Par ailleurs, on les retrouve majoritairement dans les secteurs du travail atypique. Par conséquent, on dénote une augmentation de la discrimination des femmes sur le marché du travail et celles-ci se retrouvent presque totalement exclues des leviers de pouvoir économique et politique.



- Question Nationale -


Notre position est que le nationalisme comme idéologie laisse transparaître que les individus ont les mêmes intérêts selon des critères linguistiques, raciaux, historiques et territoriaux et que ce faisant, elle cache l'existence de classes sociales aux intérêts antagoniques. Appréhender le monde d'un point de vue nationaliste consiste à entrer dans la logique de la compétition entre nation et à laisser à la classe dominante d'une nation donnée la direction des leviers du pouvoir politique et économique. Ainsi, nous ne croyons pas que l'indépendance nationale ne règle les problèmes d'exploitation, de domination, d'inégalités sociales, économiques et politiques. Seules des luttes internationalistes ayant pour but l'appropriation collective des richesses permettront de sortir les travailleurs du monde entier de leur domination. Toutefois, nous reconnaissons l'importance et la nécessité de soutenir toute lutte d'une nation opprimée, sans par contre, reléguer au second plan la lutte de classe.